Focus sur la technologie SLAM et son application en topographie

La technologie SLAM fait partie des récentes inventions dans le domaine de l’intelligence artificielle. Elle peut intervenir dans de nombreux domaines tels que la création des voitures autonomes. Mais elle est surtout utile dans la topographie et la cartographie. Explications !

Qu’est-ce qu’on entend par technologie SLAM ?

SLAM est l’acronyme de « Simultaneous Localization and Mapping » que l’on peut traduire littéralement localisation et cartographie simultanée en français. Il ne s’agit pas d’un objet ou d’un appareil, mais plutôt d’un algorithme ou d’un logiciel que l’on implante dans des robots. Le tout forme ce que l’on appelle système de numérisation mobile. Il permet de se mouvoir et de se repérer en même temps dans un espace, et ce, en tenant compte des obstacles qui s’y trouvent.

Cette technologie est, par exemple, présente dans les aspirateurs intelligents qui détectent les meubles pour nettoyer le sol. Pour des applications plus avancées, elle est aussi introduite dans les véhicules autonomes. Ces derniers vont réaliser des cartographies dynamiques de son environnement (routes, panneaux, feux de circulation, immeubles, arbres, autres voitures, personnes, etc. ) pour se déplacer.

En outre, l’algorithme qui alimente la technologie SLAM est très puissant. En effet, il est capable de décrire avec précision l’environnement et l’espace dans un rayon assez large. Il peut faire connaître à son hôte où il se trouve exactement tout en générant une carte. Et à chaque déplacement effectué, le SLAM, à l’aide de son algorithme, effectue des calculs pour faire connaître la position.

Mais pour réaliser toutes ces tâches, les robots intégrant le SLAM doivent être munis de plusieurs capteurs, le plus souvent des caméras. C’est ce qui permet de recevoir de l’information avant de les traiter pour en faire une carte. Et dans la grande science qu’est la topographie, cette technologie facilite grandement le travail de nombreux professionnels tels que les topographes. D’ailleurs, plusieurs applications sont possibles pour tirer profit du SLAM.

Quelles sont ses applications possibles en topographie ?

En topographie, il s’agit de mesurer des dimensions et de calculer des coordonnées pour faire une représentation précise. La première étape est donc d’acquérir des données géographiques et topographiques. Le SLAM peut dans ce cas être d’une aide précieuse. En le combinant avec des capteurs Lidar, on obtient un scanner 3D SLAM qui pourra récolter facilement des données sur le terrain.

L’avantage, c’est que même les lieux isolés pourront être scannés. En effet, les scanners n’auront pas besoin de trépied. Ce n’est pas tout, la vitesse d’exécution est aussi impressionnante puisque les capteurs fonctionnent à la vitesse de la lumière. De plus, il faut noter que cette technologie est facile à utiliser. Les données sont compatibles avec n’importe quel logiciel de cartographie pour faciliter la représentation ainsi que le travail des professionnels.

Par ailleurs, si les utilisateurs le souhaitent, le SLAM est en mesure de fournir des nuages de points pour faire une maquette 3D d’un environnement ou d’un terrain. Il suffit pour cela d’équiper sur le toit d’un véhicule des capteurs assez puissants et de faire le tour du lieu. Un drone peut également faire l’affaire, surtout que c’est plus pratique.

Et pour finir, en plus d’améliorer les techniques topographiques, les applications du SLAM tendent aussi vers d’autres secteurs annexes. En urbanisme par exemple, les scanners intégrant cette technologie peuvent saisir des données sur les dimensions d’une ville entière. Il en va de même dans le secteur forestier où l’on peut se servir du SLAM pour suivre l’évolution des arbres dans le temps. Et pour finir, dans l’architecture, des scans détaillés pourront améliorer les projets de construction d’une manière globale.